DOUCE NUIT

 

DOUCE NUIT

Dans l’ombre du grand lit, ô Vierge, où tu sommeilles,
Un rêve aux ailes d’or a fermé tes beaux yeux ;
Sur le sourire éclos de tes lèvres vermeilles,
Un baiser s’alanguit, long et silencieux.

*

Ta chevelure éparse en un doux reflet fauve,
S’étend sous les rideaux aux plis mystérieux,
Et le parfum béni du Congo radieux
Flotte dans l’air grisant et chaud de ton alcôve.

Paul de Rhéma

Paru le 20 octobre 1890 dans Gil Blas.

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