[sans titre]

 

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Un ami m’a conté sa curieuse aventure :
Pendant deux mois, sans voir un seul jour sa figure,
— Soit faute d’y penser, soit manque de miroir, —
Il faisait sa toilette au Congo, lorsque, un soir,
Obligé de paraître en tenue de gala
Dans un salon, notre homme s’avisa
De contempler ses traits. Soudain, l’étrange chose !
« Ce n’est pas moi, dit-il, on a changé ma peau ;
» Jamais je n’eus ce teint si frais, ce nez si beau ! »
Un seul pain de Congo fait ces métamorphoses !

Paru le 9 juillet 1887 dans La Vie Parisienne ;
le 27 septembre 1890 dans L’Univers illustré.

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