AMOUR ! AMOUR !

 

AMOUR ! AMOUR !

Dans le cher abandon d’une nuit amoureuse,
Quand la chaleur d’été vous pousse à rester nus,
Amants aux corps pâmés, unis et confondus,
Nulle senteur n’est plus exquise et capiteuse
Que celle qui s’exhale, après le lavabo,
De vos chairs parfumées au Savon du Congo.

Paru le 17 juin 1887 dans Gil Blas ;
le 15 juillet 1887 dans La Lanterne et Le Petit Parisien.

Notes :

Au sujet de ce poème, paraissait, dans Le Tintamarre du 31 juillet 1887, cet article :

« UNE COQUILLE »

Tout le monde a pu lire cette semaine dans les journaux, aussi bien dans ceux dits des « honnêtes gens » que dans ceux qui se disent républicains, quand bien même ils sont dirigés par un Meyer, un sixtain-réclame en faveur d’un produit de soi-disant parfumerie.
Nous avons remarqué avec peine que les compositeurs de tous ces journaux ont laissé passer la même coquille. Nous croyons devoir rétablir le véritable texte de cette poésie destinée à faire entrer certainement ses deux auteurs à l’Académie française :

AMOUR ! AMOUR !

Dans le cher abandon d’une nuit amoureuse,
Quand la chaleur d’été vous pousse à rester nus,
Amants aux corps pâmés, unis et confondus,
Nulle senteur n’est plus exquise et capiteuse
Que celle qui s’exhale, après le lavabo,
De vos chairs parfumées au savon cochongo.

Nota : On remarquera que la rime et l’orthographe sont un peu défectueuses : mais de la part des auteurs de tant de quatrains similaires, cela n’étonnera pas.
Au reste, c’est peut-être à cause de cela que les compositeurs ont cru devoir altérer le véritable texte. C’est possible, après tout !

CABRION

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