LA CAVALCADE DU CONGO
— Oui, ma chère, à Roubaix, on verra des chameaux,
Le 20 mars. — Des chameaux, vraiment, tu m’épouvantes !
— Des femmes monteront, à poil, ces animaux,
Vêtus d’arcs, de sequins, d’armes étincelantes ;
Puis, sur des chars en or, à vingt-six chevaux,
On verra défiler les sauvages fanfares
De la cour, des armées et du roi Makoko ;
Puis encor les sujets, les légions barbares
De ce noir potentat, sa garde, ses bouffons,
Ses prêtres, ses sorciers, cent cinquante amazones,
Enfin, deux mille bêtes et trois mille personnes !
— Ah ! ma chère, à Roubaix toutes en chœur partons !
Paru le 19 mars 1887 dans La Vie Parisienne.
Notes :
Cf. le poème du 14 février 1887, « La Cavalcade du Congo ».