[sans titre]

 

[sans titre]

— Annette, apportez-moi mes fards, mes cosmétiques,
Et mon lait castillan et mes huiles antiques,
Je veux ce soir, au bal, régner sur tous les cœurs,
Et de Vénus avoir les mille attraits vainqueurs !

— Ah ! madame, entre nous, toutes ces médecines,
Ne devraient point sortir des quinquets de cuisines.
Voyez-moi, je ne suis pas mal pour mes trente ans,
Tous les gens du quartier s’offrent pour mes amans,
Je suis belle, en un mot, et fraîche, je m’en vante !
Eh bien, c’est le Congo qui me rend si charmante !

Paru le 12 mars 1887 dans La Vie Parisienne.

Commentaires fermés.