LE DÉPART DE M. DE BRAZZA

 

LE DÉPART DE M. DE BRAZZA

Avant de s’embarquer, à bord de l’Équateur,
Pour l’État du Congo, dont il est gouverneur,
L’illustre de Brazza glissa dans sa valise
Le précieux agent qui charme et civilise :
J’ai nommé le savon du célèbre inventeur.

Paru le 11 février 1887 dans Gil Blas.

 

Notes :

Le paquebot L’Equateur dans le port de Marseille. © Collection F.Subercaze

En février 1887, Brazza repart en mission pour le Congo. Le 8 février, il arrive à Bordeaux. Il laisse son personnel partir sur l’Equateur, paquebot des Messageries Maritimes, et se rend par voie de terre à Lisbonne, pour y passer quelques jours afin de prendre quelques renseignements nécessaires à son entreprise. C’est à Lisbonne que le 12 février, il monte à bord du paquebot.
Dans un article du Gaulois du 8 février 1887 portant sur L’Alima, le petit steamer que Brazza s’est fait spécialement fabriquer pour naviguer sur les eaux du Haut-Congo, J. Margat donne quelques précisions sur la nature du commerce qui est évoqué dans ce poème :
« M. de Brazza, qui est avant tout un commerçant, s’en servira pour porter aux nègres du centre de l’Afrique les bibelots, qu’il échange contre les fourrures précieuses et la poudre d’or.
Ce libre-échange établit, entre ces peuplades et les Européens, des relations plus durables que celles qu’on obtiendrait à coups de fusil. Et ce genre de colonisation pacifique, grâce auquel on obtient l’amitié éternelle d’un prince Karakoko, en lui offrant des objets que les camelots n’écoulent plus sur les boulevards, n’est, somme toute, nullement maladroit… »

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