SONGE D’ATHALIE

 

SONGE D’ATHALIE

… Ma mère Jézabel devant moi s’est montrée.
De ses riches atours pompeusement parée,
« Ma fille, a-t-elle dit, si je sors du tombeau,
» Belle encor comme aux jours heureux de mon jeune âge,
» C’est que, pour réparer des ans le triste outrage,
» J’ai toujours employé le Savon du Congo ! »

Paru le 7 février 1887 dans Gil Blas.

Notes :

Le poème est une parodie de la deuxième scène de l’acte II d’Athalie, de Jean Racine (1691) :

« Ma mère Jézabel devant moi s’est montrée,
» Comme au jour de sa mort, pompeusement parée :
» Ses malheurs n’avaient point abattu sa fierté ;
» Même elle avait encor cet éclat emprunté
» Dont elle eut soin de peindre et d’orner son visage,
» Pour réparer des ans l’irréparable outrage »

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