UNE CAROTTE DE MERLATTI
Merlatti nous paraît un vulgaire farceur,
Les Savons du Congo lui permettant son jeûne,
Il les trouve si bons, si bons qu’il en déjeune :
Ça fait de la peine à ma sœur !
Paru le 21 novembre 1886 dans Le Figaro;
le 24 novembre 1886 dans Gil Blas.
Notes :
Stefano Merlatti, un peintre italien, est un autre « artiste de la faim ». Après Succi, qui s’était privé de nourriture pendant trente jours, Merlatti a entrepris un jeûne de cinquante jours, dans le seul but de prouver l’expérience possible sans recours à aucun philtre. Merlatti, sous la surveillance de médecins, réussit son pari.
Quand ce quatrain paraît dans la presse, le jeûneur en est à son quarante-et-unième jour.
Voir le quatrain « Un truc de Succi » du 28 septembre 1886.