LA RECETTE DE SARAH BERNHARDT

 

LA RECETTE DE SARAH BERNHARDT

On disait que Sarah Bernhardt
Émaillait son corps avec Art ;
On lui prêtait ainsi des rages dépensières,
Mais l’actrice ne doit qu’à Messieurs Vaissier frères
L’émail, le velouté, l’onctueux de la peau,
Car cet émail n’est dû qu’au Savon du Congo.

Paru le 15 novembre 1886 dans Gil Blas ;
le 11 décembre 1886 dans Le Monde illustré.

Notes :

Affiche de Jules Chéret pour La Diaphane, poudre de riz Sarah Bernhardt, 1890. © Bibliothèque nationale de France

En 1886, l’actrice Sarah Bernhardt est au faîte de sa gloire.
Elle est aussi connue pour ses excentricités et son goût du luxe. En début de cette année, elle a dû revendre son grand hôtel particulier de la rue de Villiers.
Son sens de la réclame a pu la faire collaborer, avant la naissance du Savon du Congo, avec un parfumeur pour la mise dans le commerce d’un savon à son nom : c’est en effet en 1879 que M. Reverchon, grand parfumeur parisien, donne à une poudre de riz de sa fabrication le nom de « La Diaphane, poudre de riz Sarah Bernhardt ». Reverchon ne s’arrête pas là, puisque c’est toute une gamme de produits qu’il crée, eau de toilette, crèmes, savons, etc, décorés du nom et de l’image de l’artiste. La poudre de riz est appelée à un grand succès puisque près de vingt après on la trouve encore sur le marché.

Publicité pour La Diaphane parue dans La Vie Parisienne du 4 décembre 1880, détail. © Bibliothèque Nationale de France

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